Complex Regional Pain Syndrome Vitamin C
Le syndrome douloureux rĂ©gional complexe [1] (SDRC) est un Ă©tat pathologique caractĂ©risĂ© par un syndrome associant des douleurs et d'autres symptĂ´mes touchant typiquement une extrĂ©mitĂ© après un traumatisme ou une intervention chirurgicale mĂªme minime. Ce syndrome pourrait Ăªtre dĂ» Ă des causes neurologiques, notamment une dysfonction des fibres de petit calibre des nerfs pĂ©riphĂ©riques - qui protègent des stimulations douloureuses et thermiques et/ou de grand calibre qui dĂ©tectent les stimulations tactiles.
Classification et synonymes [modifier | modifier le code]
Cette maladie comporte deux sous-types, I et II , et on trouve plusieurs noms pour la décrire [2] :
- syndrome de Sudeck-Leriche ou maladie de Sudeck (1866-1945) qui le premier l'a décrite [3] ;
- algodystrophie ou algoneurodystrophie ;
- causalgie, décrite par Weir Mitchell en 1872 (traduction française en 1874) dans le cadre de certaines lésions nerveuses périphériques (correspond au sous-type II ) ;
- syndrome Ă©paule-main ;
- ostéoporose douloureuse post-traumatique ;
- dystrophie sympathique réflexe (correspond au sous-type I ).
Les types I et II sont parfois distingués (type II s'il y a une lésion nerveuse manifeste, comme dans la causalgie) [2] , [4] .
DĂ©finition [modifier | modifier le code]
Le syndrome douloureux rĂ©gional complexe est un diagnostic d'Ă©limination. Les signes cliniques et les rĂ©sultats des examens complĂ©mentaires ne sont pas spĂ©cifiques. Seul un faisceau d'arguments et l'Ă©limination des diagnostics diffĂ©rentiels permet d'aboutir au diagnostic. Une scintigraphie est souvent la meilleure manière de dĂ©celer cette pathologie. L'Ă©volution est spontanĂ©ment favorable dans 90 % des cas, mais peut Ăªtre prolongĂ©e (12 Ă 24 mois). Plus rarement (5 Ă 10 % des cas), l'Ă©volution est plus lente avec persistance des douleurs pendant plusieurs annĂ©es, associĂ©e Ă des troubles trophiques et des rĂ©tractions aponĂ©vrotiques. Le syndrome douloureux rĂ©gional complexe se rencontre Ă tout Ă¢ge chez l'adulte avec une prĂ©dominance fĂ©minine (trois femmes pour un homme). Le syndrome douloureux rĂ©gional complexe peut entraĂ®ner certaines formes de raideur articulaire. Le syndrome douloureux rĂ©gional complexe est possible chez l'enfant et l'adolescent [5] , [6] , [7] mais reste exceptionnel.
Le syndrome douloureux régional complexe est caractérisé par :
- douleur entraînant une impotence ;
- troubles trophiques avec des troubles vasomoteurs (Å“dème, modification de tempĂ©rature et d'aspect de la peau) ;
- déminéralisation épiphysaire retardée aux examens radiologiques ;
- une migration fréquente vers d'autres localisations ;
- une évolution lentement régressive, et le plus souvent sans séquelle ;
- peut revenir des annĂ©es plus tard au mĂªme endroit ou ailleurs.
Depuis 1999, le syndrome douloureux régional complexe (SDRC, Complex Regional Pain Syndrome , CRPS) est un syndrome douloureux très précisément défini [8] . Certaines algodystrophies sont des SDRC, d'autres pas [9] .
Dans le cas du SDRC de type I avec dystonie, l'hyperacousie a été mesuré avec une prévalence de 38 % dans une étude récente. Cette hypersensibilité aux bruits est probablement une sensibilisation des voies auditives centrales. Elle se traduit par une intolérance aux bruits forts accompagnée de douleurs (otalgie) [10] .
Traitement [modifier | modifier le code]
Il n'existe pas de traitement curatif de cette affection ; seule la calcitonine, une hormone, semblait avoir démontré une certaine efficacité. Cependant, depuis celle-ci a perdu l'autorisation de mise sur le marché en France dans cette indication et il n'existe plus de thérapeutique spécifique. Le syndrome douloureux régional complexe est souvent mal diagnostiqué, une scintigraphie osseuse donne la possibilité de diagnostiquer la maladie. Prise très tôt (souvent rare) la silice donne de bons résultats, éviter les blocs et autres thérapies douloureuses et souvent inutiles [réf. nécessaire] .
Sans la calcitonine, les rhumatologues n'ont plus aucune autre molĂ©cule Ă prescrire. Ils continuent encore couramment Ă la donner puisqu'elle semble faire effet dans environ un cas sur trois. Elle est prescrite pour « prĂ©vention de la dĂ©calcification lors de l'immobilisation prolongĂ©e », une indication pour laquelle l'AMM est maintenue, ce qui revient finalement au mĂªme puisque l'algodystrophie entraĂ®ne une immobilisation. La calcitonine doit Ăªtre stoppĂ©e au bout de 15 jours en cas d'intolĂ©rance ou d'absence d'effet, car lorsqu'elle fonctionne, elle fait effet très rapidement. En cas d'Ă©chec de la calcitonine, restent disponibles les bisphosphonates, eux non plus sans AMM dans le syndrome douloureux rĂ©gional complexe mais nĂ©anmoins frĂ©quemment utilisĂ©s.
Le traitement symptomatique quant Ă lui peut comprendre :
- les médicaments anti-douleurs (paracétamol, isolément sans grande efficacité [11] , voire jusqu'à la morphine [11] ) ;
- la calcitonine au stade précoce [11] ;
- les corticoĂ¯des au stade prĂ©coce [11] ;
- les bisphosphonates [11] ;
- les médicaments antiépileptiques (Lyrica ou Neurontin [11] par exemple) ;
- la kinésithérapie douce, de 40 à 80 séances[réf. souhaitée], les bains écossais [12] , [13] et les techniques de traitement par imagerie mentale et miroir [2] , [11] ;
- la chiropratique dans quelques cas [14] , [15] ;
- l'ergothérapie [11] ;
- la stimulation médullaire [11] ;
- l'électrothérapie par ionisation [16]
Expérimentations et méta-analyses [modifier | modifier le code]
L'administration de biphosphonates en phase précoce, et de calcitonine durant une courte période en phase chronique, permet la prise en charge efficace du syndrome douloureux. À long terme, seuls les bisphosphonates, les analogues au NMDA et les vasodilatateurs montrent une action antalgique [17] .
Administrer de la vitamine C diminuerait l'incidence de syndrome douloureux régional complexe d'environ 8 points (passant de 10,1 % dans le groupe contrôle à 2,4 % dans le groupe traité) [18] . La vitamine C prise quotidiennement à une dose minimale de 500mg pourrait diminuer le risque d'apparition de syndrome douloureux régional complexe dans les fractures du poignet [19] , [20] , [21] , [22] .
Recherche [modifier | modifier le code]
Les techniques d'investigation du syndrome douloureux régional complexe sont limitées. Les chercheurs américains du NINDS ( National Institute of Neurological Disorders and Stroke ) étudient la possibilité d'utiliser chez les patients atteints, la microneurographie, une technique permettant d'enregistrer et de mesurer directement l'activité neurale des fibres nerveuses par lesquelles se propagent les influx nociceptifs.
Notes et références [modifier | modifier le code]
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- ↑ a b et c Anne Barquin, «Progrès rĂ©cents dans le diagnostic et le traitement du syndrome douloureux rĂ©gional complexe [News in diagnostic and treatment of complex regional pain syndrome] », Rev med suisse, vol. 4, no 162, , p. 1518-9. (ISSN1660-9379, PMID18649598, lire en ligne, consultĂ© le )
- ↑ (de) Sudeck, P.H.M. « Ăœber die acute entzĂ¼ndliche Knochenatrophie » Archiv fĂ¼r Klinische Chirurgie 1900;62:147-156
- ↑ (en) Critères diagnostiques d'un syndrome douloureux rĂ©gional complexe de type I et de type II Table I , page 175. (en) Rho, Richard H. et al. «Complex Regional Pain Syndrome », Mayo Clin Proc. 2002;77(2):174-180. PMID 11838651 DOI:10.4065/77.2.174
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- ↑ (en) Stanton-Hicks M, «Plasticity of complex regional pain syndrome (CRPS) in children », Pain Med , vol. 11, no 8, , p. 1216-23. (PMID20704670, DOI10.1111/j.1526-4637.2010.00910.x) modifier
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- ↑ (en) Chen S, Roffey DM, Dion CA, Arab A, Wai EK, «Effect of Perioperative Vitamin C Supplementation on Postoperative Pain and the Incidence of Chronic Regional Pain Syndrome: A Systematic Review and Meta-analysis », Clin J Pain , vol. 32, no 2, , p. 179-85 (PMID25654537) modifier
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Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_douloureux_r%C3%A9gional_complexe
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